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Naufrage Esther Miracle| Un Premier ministre dans les habits du juge!

Dans son interview accordée ce mardi à deux médias du groupe France médias monde, en l’occurrence RFI et France 24, Alain Claude Billie-Bi-Nze, a disculpé Brice Constant Paillat et les autres membres du gouvernement.

Pour sa première grande sortie médiatique, le premier ministre gabonais nommé le 9 janvier 2023 a choisi, et c’est le contraire qui aurait surpris, les médias étrangers. Passons sur le choix des médias, puisqu’il est de notoriété publique que nombre de personnalités politiques du continent africain réservent toujours l’exclusivité de leurs premières grandes interviews aux médias logés en occident. Revenons à l’interview de M. Billie-Bi-Nze.

Actualité oblige, la première intervention des journalistes était liée à la tragédie survenue le 9 mars au large de Libreville, avec le naufrage du navire Esther Miracle qui a causé plusieurs pertes en vies humaines. A la question de savoir si d’autres membres du gouvernement pourraient suivre l’exemple du ministre des transports démissionnaire, le chef du gouvernement a pris la toge du juge et donné son verdict : « Monsieur Paillait n’est pas coupable, mais responsabilité politique oblige, il a rendu sa démission. »

Quant à l’éventualité d’une démission d’autres membres du gouvernement, autre jugement : « c’est un peu excessif « . On l’a vite compris. Le doigt accusateur du « juge » Billie-Bi-Nze est pointé principalement sur la marine marchande. Une manière subliminale d’influencer l’enquête ouverte au lendemain de l’accident du bateau ?

Pourtant, dans un autre chapitre, celui concernant les prisonniers Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba et le syndicaliste Jean Rémy Yama évoqué aussi par les intervieweurs du premier ministre gabonais, ce dernier a dit qu’il ne peut pas se mêler des dossiers qui relèvent de la justice. Feignant d’oublier que le dossier du navire Esther Miracle est actuellement aux mains de la justice. Et c’est elle et elle seule qui sait qui sera coupable ou pas.

Junior Akoma

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