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Lutte contre l’enrichissement illicite : les paroles en l’air de Francis Nkea 

A la tête du ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, dans le gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda, Francis Nkea ne cesse de faire des annonces sur les sanctions prévues par la loi, en cas de détournement de biens ou de fonds publics. Mais depuis là rien. Pourtant, ce ne sont pas les prédateurs de la République qui manquent.

A l’époque, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Francis Nkéa a traité les magistrats de corrompus. Mais jamais un magistrat n’a été sanctionné pour des faits de corruption, durant son passage au ministère de la Justice. Aujourd’hui, ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance, il ne cesse de faire des promesses de sanctions à l’endroit des coupables de détournements de biens publics. « Suite à la révélation de plusieurs cas de détournements de deniers publics perpétrés ces derniers temps au sommet de l’Etat, le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption tient à rappeler que le Président de la République conduit actuellement une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption et infractions assimilées. Autrement dit, tous les coupables seront soumis à la rigueur de la justice. Selon l’article 506 du Code pénal, le détournement de deniers publics est passible de la peine de vingt ans de réclusion criminelle et de 100 000 000 FCFA d’amendes», a dernièrement tweeté Francis Nkea.

Sauf que le ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance n’est pas à sa première annonce. Il en a fait d’ailleurs plusieurs depuis qu’il est à la tête de ce département. Mais aucun résultat probant. Fait curieux, c’est que le ministre ne cite pas la nature du détournement, encore moins les instigateurs. Il y a quelques mois, un audit sur la gestion de 42 administrations avait été lancé. Jusque là, aucun résultat. Il en est même sur la gestion de l’Université Omar Bongo, durant toute la mandature du Pr Louis Marc Ropivia, toujours rien.

Maintenant c’est la Navea (Autorité nationale de vérification et d’audit) qui a pour ambition le contrôle des ministères. « La Navea ira de ministère en ministère pour vérifier les dotations budgétaires ; vérifier les encaissements et vérifier ce qui a été fait avec ces encaissements. Nous allons privilégier la sanction disciplinaire sur les agents publics », avait lancé M. Nkea Ndzigue en début d’année 2021.

Les Gabonais attendent toujours les résultats de ces audits. Pas que des parles en l’air synonyme d’effets d’annonce.

K.D

 

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