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Gestion du Covid-1: de l’argent pour le gouvernement et rien pour les bénévoles

Alors que le président de la République met fin aux mesures restrictives instaurées, il y a deux ans, pour la lutte contre le Covid19, les agents et autres bénévoles ne cessent de réclamer le paiement de leurs indemnités. Cas de l’aéroport Léon Mba, de l’hôpital de campagne d’Angondjé et du laboratoire Pr Gahouma, où ces bénévoles sont baladés par les responsables de ces structures.

Un  audit sur la gestion des fonds alloués pour lutter contre le Covid19 s’impose. C’est en tout cas, le souhait d’une majorité de l’opinion, deux ans après l’arrivée de cette pandémie sur le sol gabonais. Faut-il le rappeler, dès l’annonce des mesures restrictives pour lutter contre cette maladie, plusieurs partenaires internationaux et des entreprises ont  mis  à disposition des fonds pour lutter contre cette nouvelle pandémie. Lesquels fonds devaient servir,  en plus de payer toute la logistique nécessaire, mais également régler les émoluments des agents bénévoles et le personnel de santé affecté.

⁰ Deux ans après, force est de constater que dans de nombreuses structures agréées, beaucoup se plaignent de leur traitement, pas d’indemnités  et autres primes. Depuis une semaine, l’aéroport international Léon Mba sert de dortoir à plusieurs bénévoles du Comité de plan de veille et de riposte contre l’épidémie de coronavirus au Gabon (Copil), chargés de la mise en quarantaine des passagers de l’aéroport de Libreville, puisqu’ils comptabilisent 7 mois d’arriérés de primes Covid19. « Lorsque nous avons été affectés ici pour mettre en œuvre cette mission, il nous a été clairement dit que nous devions percevoir des primes, étant donné que nous sommes des agents publics pour les uns, et des bénévoles pour d’autres. Et depuis le mois de juin 2021 jusqu’à ce jour, nous n’avons perçu que 2 mois de primes. Il nous reste donc 7 mois non perçus ». , a déclaré la coordonnatrice adjointe de la mise en quarantaine des passagers de l’ADL, Carla Legnongo.

Depuis la levée des mesures restrictives par le chef de l’état, plusieurs responsables du Copil Aéroport sont portés disparus. Plus personne ne daigne répondre à ces agents qui ont pourtant  veillé à faire exécuter ces mesures à l’aéroport de Libreville.  «Nous exigeons du gouvernement le paiement de nos émoluments. Pendant que les gens étaient cachés à leurs maisons, nous étions ici sans moyens d’accompagnement face à un ennemi invisible. Nous avons exposé nos vies en étant en poste de 5h à 24h sans interruption», a exigé Carla Legnongo.

A l’hôpital de campagne du stade d’Angondjé, c’est le même sort subi par les agents et autres bénévoles. Là-bas, les agents affectés réclament   5 mois d’indemnités Covid-19 et 9 mois de primes de garde. Ils dénoncent également l’attitude « inhumaine » des patrons des lieux.  Selon le personnel, ces derniers « brillent  par le mensonge et le manque de respect à l’égard des responsables de familles que nous sommes (…) Nous avons bataillé pour riposter contre la Covid-19 et chacun mérite sa paye en bonne et due forme, pas en nous prenant pour du bétail qu’on mène ici et là à la recherche d’un espace vert », a confié le collectif des agents grévistes.

Même son de cloche au laboratoire Pr Daniel Gahouma, où,  les 150 agents volontaires dénoncent le mépris, l’abus d’autorité et même l’escroquerie de la direction de cette entité publique. Au cours d’une réunion tenue récemment  dans l’enceinte de la structure médicale, il a été demandé à ces pères et mères de familles de libérer les lieux, sans donner les raisons de cette décision et encore moins respecter les engagements pris dès leur recrutement, dont leur insertion à la Fonction publique.  « Ils nous ont dit que le président de la République a demandé que tous les volontaires soient intégrés à la Fonction publique, histoire de nous remercier pour le travail abattu durant la période secouée par la pandémie», a rappelé  un agent en colère. Avant de fustiger l’attitude de la direction. « Aujourd’hui, on nous demande de tout arrêter, sans communiquer sur la régularisation de nos situations administratives et au paiement des dix mois d’arriérés de primes ».

Finalement, à qui ont profité les fonds alloués par les bailleurs de fonds et autres privés ? Et à quoi ont-ils servi ? Sauf une enquête transparente peut donner de bonnes réponses à ces interrogations.

 

 

 

 

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