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Gabon : vaccin contre le Covid19, interview d’Ali Bongo, appel à la paix de brave, décryptés  par Alexandre Barro Chambrier 

Plus d’un mois après sa tournée dans la province du Woleu Ntem, Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement de la Patrie et la Modernité, a décrypté l’actualité de l’heure, à savoir:  les propos d’Ali Bongo, lors de sa récente interview accordée au journal Jeune Afrique, la campagne de vaccination et l’appel à la paix des braves lancé par plusieurs partis politiques.

 

Interview d’Ali Bongo 

Au sujet de la dernière interview accordée par Ali Bongo à Jeune Afrique, Alexandre Barro Chambrier, n’a pas été tendre face aux propos  du chef de l’Etat que le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité a jugé de Surréalistes. « Nous vivons dans deux mondes différents, a estimé ABC. Pour le leader du RPM, il est inconcevable, que le chef de l’Etat jette des perspectives d’avenir pour le Gabon pour les 10 prochaines années, sans jamais faire de bilan de son action durant ses 12ans à la tête du pays. Surtout que pour Barro, Ali Bongo est incapable  de situer son pays, quel que soit le domaine. Il est incapable  de dire avec précision l’état réel du Gabon, l’état réel de la situation économique financière et sociale. Les 12ans de gestion d’Ali Bongo, « sont truffées d’innombrables effets d’annonce, de nombreuses promesses non tenues, d’une aggravation de la pauvreté, d’une multiplication des grèves dans plusieurs secteurs d’activités économiques« . Il en veut encore pour preuve, la récente grève des régies financières et le niveau de la dette passé à 70% du PIB. « En un mot, son échec est patent et 10 années de plus à la tête du Gabon serait une véritable catastrophe pour notre pays. Il est temps qu’il laisse à d’autres Gabonais la possibilité de mettre leurs talents au service du pays pour le sortir de l’abime dans lequel il l’a précipité », a diagnostiqué ABC.

Campagne de vaccination contre le Covid 19

Durant cet entretien avec la presse, Alexandre Barro Chambrier a donné son point de vue sur la compagne de vaccination récemment lancée par les autorités et qui vise à faire reculer la pandémie du Covid19. Si le  patron du RPM a salué l’initiative de la Chine qui a offert 100.000doses de vaccins, Barro Chambrer invite le gouvernement à faire dissiper les doutes des populations.  « Il faut que le gouvernement donne au peuple gabonais toutes les garanties pour dissiper les doutes et réticences sur la fiabilité de ce vaccin.  Nous déplorons que des campagnes d’explication spécifiques n’aient pas été entreprises afin de susciter le climat de confiance nécessaire qui devrait inciter le plus grand nombre à se faire vacciner. » Comme il a également déploré le fait que des « officiels de la République, déjà en mal de crédibilité qui, à travers des médias, exhibent leur séance de vaccination sans convaincre le plus grand nombre ». Par contre, pense ABC, « des  équipes de médecins, de biologistes et autres chercheurs auraient dû se relayer pour expliquer les composantes de ce vaccin, les effets secondaires qui peuvent en découler, voire les précautions à prendre. Voilà ce qui aurait rassuré les Gabonais ». Contre le plan de vaccination mis en place par le gouvernement, qui a débuté en premier par les corps habillés, « alors qu’il existe  un pan de la population la plus fragile. Ne devait-il pas procéder à l’identification claire de ce pan de la population et en faire une priorité ? », S’est-il demandé.

« Quant à la quantité de vaccins à proprement dit, 100 000 doses sont insuffisantes pour assurer la couverture nationale. Quel plan le gouvernement entend-il déployer pour permettre aux quelques deux millions de Gabonais d’accéder au vaccin ? La COVID-19 est une affaire sérieuse et son éradication ne peut se suffire dans des actions symboliques« .

 

Appel à la paix de braves

A ce sujet, pense Alexandre Barro Chambrier  « on ne peut pas parler de Paix ni s’engager dans un processus de paix sans que ceux qui ont causé des blessures au vivre ensemble ne reconnaissent le mal qu’ils ont commis. Nul ne devrait se lever, actionné par on ne sait quelle main, pour appeler les partis politiques, à entrer dans un processus et espérer qu’ils y répondent tels des moutons.

Tout processus de réconciliation exige des uns et des autres d’accepter leur part de responsabilité dans la crise qui menace le vivre ensemble. C’est à ce seul titre que nous entrerions dans un processus de recherche de la paix véritable dans notre pays.

Ce n’est pas l’opposition qui a pipé les dés lors des processus électoraux que le Gabon a connus. Ce n’est pas l’opposition qui réprime dans le sang toutes les revendications légitimes des populations au nom des libertés fondamentales édictées par la constitution de la République gabonaise et les traités ratifiés par le Gabon. Ce n’est pas l’opposition ni telle ou telle frange de citoyens lambda qui sont à l’origine du marasme économique dans lequel le Gabon se trouve, mais le pouvoir.

Nous devons, il est vrai, rechercher des voies d’une paix durable. Cela ne passe pas par la manipulation, mais par un leadership responsable qui prend le taureau par les cornes pour l’intérêt supérieur de la nation.

Personne ne peut s’opposer, par principe, à un dialogue  entre acteurs politiques, s’il permet de prendre en considération les aspirations profondes du peuple gabonais qui est en faveur de l’alternance et du changement.  C’est pourquoi pour sortir de la crise actuelle, le RPM soutient la nécessité d’instaurer par le dialogue, une période de transition d’ici la prochaine élection présidentielle qui permettrait, entre autres, d’engager une réforme en profondeur du cadre électoral actuel en vue de l’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées. L’attitude de ceux qui  considèrent que tout va bien au Gabon, qu’il n’existe aucune crise ou des « jusqu’aux boutistes » qui se coupent des réalités en se barricadant  dans une logique sans issue, n’œuvre pas en faveur d’une sortie de crise et nous conduit inexorablement vers  de nouveaux périls pour la démocratie dans notre pays », a conclu le président du RPM.

 

 

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