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Gabon : l’armée se meurt à Mandilu

Les réalités vécues par les militaires gabonais à l’Ecole des officiers de Mandilu, département de Tsamba Magotsi, dans la province de la Ngounié, traduisent tout le malaise qui sévit au sein de cette armée dit en OR. Joyau architectural à première vue et construite par l’entreprise Santullo Sericom, cette école connaît des carences de tout ordre, dont son caractère d’inachevé.

Les travaux réalisés dans la précipitation ont laissé les traces d’inconformité sur bon nombre de bâtiments. Vient s’ajouter, l’absence d’électricité. Des sources dignes de foi, cette grande école qui voulait être une référence dans la sous-région, reste privée d’électricité toute la journée, c’est à dire au moment où les officiers qui y étudient en ont le plus besoin. Le groupe électrogène qui sert de source d’approvionnement en énergie est autorisé à être mis en marche uniquement à partir de 18h jusqu’à 6h du matin, pour, dit-on, nécessité d’économie de carburant. Face à ce qui précède, la question qu’on est en droit de se poser est de savoir, comment une aussi grande école militaire, dont le schéma initial prévoyait une alimentation en énergie à partir du barrage de l’impératrice qui devait voir le jour à Fougamou, peut-elle aujourd’hui couvrir de honte le pays tout entier? Une honte accentuée par la présence dans ses rangs des officiers d’autres Etats, tels ceux de la Centrafrique qui y sont régulièrement en formation.

Il est également fait mention de la qualité de la formation dispensée. Tenez par exemple, le passage en grade d’officier serait désormais livré après 45 jours de formation. C’est devenu le temps nécessaire pour se voir hisser à la haute marche de la hiérarchie militaire gabonaise. Une attitude qui a offusqué les officiers d’autres pays de passage pour une formation à Mandilu. Ainsi, les sous-officiers n’ont plus d’effort à faire pour grimper en grade supérieur, il leur suffit d’épuiser les 45 jours et le tour est joué.

Vraisemblablement, il faut être au Gabon pour connaître pareil manquement grave, surtout lorsque, sous d’autres cieux, le passage en grade d’officier ou d’officier supérieur d’armée commande une formation appliquée de plusieurs mois. Du coup, dans l’opinion, les carences qui prévalent aujourd’hui, et peut-être pour longtemps encore à l’Ecole des officiers de Mandilu, sont la preuve que l’armée gabonaise se meurt.

 

 

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