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Gabon : la barre des 7000 milliards de dette franchie

Avec le nouvel emprunt obligataire de 800 millions de dollars US soit 458 milliards de FCFA à 7% de taux d’intérêt pour une maturité de 10 ans, la dette publique gabonaise a franchi la barre des 7000 milliards de FCFA. Un montant colossal qui contraste avec la réalité sur le terrain. 

Pour nombre de Gabonais qui ne comprenaient pas l’acharnement du gouvernement à vouloir, coûte que coûte, faire payer les tests PCR, la réponse vient d’être donnée avec le rapport annuel de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgepf). Cette direction affirme qu’en fin septembre 2021, le stock de la dette publique gabonaise se situait à 6689,3 milliards de FCFA. Déjà en hausse de près de 15% en glissement annuel, porté notamment par une augmentation du stock de la dette intérieure (+52,0% à plus de 2572 milliards de FCFA), celui-ci s’est depuis, largement apprécié, franchissant la barre des 7000 milliards de FCFA.

En effet, soutenu par l’émission obligataire confirmée les 17 et 18 novembre 2021 par le gouvernement Ossoucka et, qui lui a permis de mobiliser 800 millions de dollars US soit 458 milliards de FCFA à 7% de taux d’intérêt pour une maturité de 10 ans, le stock de la dette publique gabonaise s’est donc un peu plus raffermi. Une situation inquiétante aussi bien au regard de la situation économique mondiale marquée par un ralentissement sous fond de Covid, que par les difficultés structurelles nationales actuelles.

A quoi a servi tout ce pactole ?

Là réside toute la question, au regard du manque criard du développement des infrastructures qui permettrait d’accélérer la diversification de l’économie.  « L’accélération de la transformation », le nouveau leitmotiv du gouvernement n’est visible nulle part. Entre des dépenses de fonctionnement qui suivent une courbe croissante avec notamment 861,8 milliards de FCFA exécutés à fin septembre pour les salaires (528,8 milliards de FCFA), les biens (152,5 milliards de FCFA), les transferts et subventions (180,5 milliards de FCFA), et dépenses d’investissements qui elles, s’enlisent (seulement 113 milliards de FCFA, en baisse de 23%), difficile d’imaginer le pays s’en sortir sans y laisser des plumes.

Fort de tout ce qui précède, le peuple peut aisément imaginer l’obstination du gouvernement Ossoucka à faire payer les tests PCR. Histoire de racketter les populations pour renflouer les caisses de l’Etat, car l’argent des emprunts à pris d’autres directions. Et dire que nous avons de nombreux organes de répression qui sont dirigés vers de petites frappes.

Dure, pour l’avenir de petits Gabonais qui devront souffrir des années durant, pour rembourser ces dettes.

Karl Dhorian

 

 

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