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Gabon : en cas de coupures d’électricité et d’eau, l’ARSEE et l’Etat, peuvent désormais  sanctionner la SEEG

L’Etat, pour résorber le déficit d’approvisionnement en électricité et en eau potable, compte investir près de 500 millions $, d’ici 2023, en même temps qu’il veut mettre en place une batterie de sanctions, pour s’assurer que la Société d’énergie et d’eau joue pleinement son rôle.

 La nouvelle convention de concession d’une durée de 20 ans, signée le 5 janvier 2022, entre l’Etat et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), met un accent particulier sur la protection des consommateurs au Gabon. Ainsi, en cas de coupure d’eau et de l’électricité, l’entreprise pourrait écoper des sanctions de l’Agence de régulation du secteur de l’eau potable et de l’énergie électrique (ARSEE) et de l’Etat.

« Lorsque surviendront des interruptions de service, dont il sera démontré que c’est du fait de la SEEG, soit de son outil de production, soit de sa distribution, et sur des éléments qu’elle aurait pu anticiper, la convention prévoit qu’il peut y avoir désormais des amendes infligées par le gouvernement, mais aussi par le régulateur. Le régulateur a été mis en place par l’Etat pour s’assurer que les conventions qui sont signées avec les opérateurs sont respectées », explique le membre du gouvernement qui reconnaît que l’Etat n’a pas souvent été regardant sur l’exécution de l’ancien contrat de distribution d’eau et d’électricité.

Autre nouveauté dans ce contrat avec la SEEG, l’implication pour la première fois des associations des consommateurs dans l’élaboration du règlement de service. Et donc, les consommateurs ont la possibilité d’interpeller la SEEG en cas de mauvaise qualité de service et l’entreprise a l’obligation d’y répondre.

Ces clauses ont été introduites dans le nouveau contrat de concession avec la SEEG dans un contexte où les coupures d’électricité deviennent récurrentes dans la capitale gabonaise et ses environs, sans que la SEEG n’en soit inquiétée. Osons espérer que toutes ces bonnes clauses seront appliquées, puisque entre ce qu’on décrète et l’applicabilité, il y a souvent un gouffre.

Karl Dhorian 

 

 

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