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Gabon| Après 30 de règne, la présidente de la Cour Constitutionnelle « doit faire l’objet d’une récusation citoyenne », pense le RPR

Alors que la Cour Constitutionnelle s’est lancée dans une campagne de sensibilisation sur le processus électoral à moins de huit mois des élections générales que doit organiser le Gabon cette année, le Rassemblement des ^patriotes Républicains a dans une déclaration rendue publique le 09 février dénoncé la tenue de cette « mission est une originalité gabonaise et qui n’existe nulle part dans le monde ». Pour le parti de Jean François Ntoutoume Emane, après 30 ans de règne et du fait de son affiliation avec la famille présidentielle, Marie Madeleine Mborantsuo « doit faire l’objet d’une récusation citoyenne ».

Jusque-là silencieux sur les différentes tractations qui ont cours actuellement, à savoir la concertation politique annoncée par Ali Bongo, le renouvellement du bureau du CGE, l’arrivée d’Emmanuel Macron au Gabon, le Rassemblement des Patriotes Républicains est sorti de sa réserve le jeudi 09 février dans le cadre d’une déclaration lue à son siège à Libreville.

Une déclaration lui par son secrétaire général, Guy Nang Bekale, qui a longuement abordé la campagne de sensibilisation lancée par la Cour Constitutionnelle, au sujet du processus électoral. Toute chose que ne comprend d’ailleurs pas cette formation politique de l’opposition. « Notre Cour constitutionnelle s’est donnée la mission de mener sur l’ensemble du territoire national, une campagne de sensibilisation et d’animation sur les différents aspects du processus électoral. Cette mission est une originalité gabonaise qui n’existe nulle part dans le monde ». Pour le RPR, ailleurs, une telle mission « relève uniquement de l’administration et généralement du Ministère de l’Intérieur ».

La Mborantsuo doit faire l’objet d’une récusation citoyenne

Rappelant au passage qu’au « cas où les élections auraient lieu cette année, c’est le CGE et surtout la Cour constitutionnelle et le Ministère de l’Intérieur qui doivent, en priorité, prendre leurs responsabilités « pour établir les conditions d’organisation des consultations électorales apaisées ».

Quant à la patronne de cette institution, le parti de Jean François Ntoutoume trouve trop long 30 ans, le règne de Marie Madeleine Mborantsduo à la tête de la Cour constitutionnelle. Au-delà de la longévité, il y a que « la Cour est présidée par la même personnalité qui, de notoriété publique, est affiliée par des liens familiaux et affectifs au Président Ali Bongo Ondimba, fils d’Omar Bongo Ondimba ». Face à une telle posture, « l’intéressée doit faire l’objet d’une récusation citoyenne ». « Existe-t-il dans le monde, un Président ou une Présidente d’un Conseil constitutionnel, d’une Cour constitutionnelle ou d’une Cour suprême qui soit resté autant d’années en fonction et qui soit familialement lié aux tenants de pouvoir ? », s’est demandé la formation politique de l’opposition…

Les PDG et ses affidés à l’origine de la crise postélectorale  

Laquelle a tenu à souligner que « cette crise a pour auteurs et responsables, nos compatriotes pédégistes qui ont dirigé et qui dirigent le pays depuis plus d’un demi-siècle. Ils ont transformé l’échiquier politique en une foire d’empoigne où tous les coups, y compris mortels, sont assénés aux opposants politiques et aux populations. ( …) Les élections démocratiques, transparentes et apaisées se fondent sur le respect de la loi ; de la Constitution : la mère des lois. Or, les grossières violations répétées de la Constitution, la dénaturation répétitive de celle-ci par une cour Constitutionnelle, qui s’arroge souvent les prérogatives du constituant, et qui ne prend guère en compte les résultats réels des votes… ont installé dans notre société, à la fois un fort taux d’abstention et le rejet de la politique par une grande partie des gabonais ».

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