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Forces de police nationale : Les plaintes rangées dans les tiroirs, faute de carburant

Bon nombre de commissariats de police de Libreville sont mis à l’index par une large opinion pour leur propension à s’assoir sur les plaintes des usagers, pour faute de déplacement. Ils arguent qu’ils n’ont pas de carburant pour effectuer tout déplacement. C’est à l’usager de s’en charger, en déboursant, rubis sur ongle, les sommes d’argent exigées.

Les commissariats de police, ainsi que certaines unités de ce corps des forces de sécurité, seraient-ils abonnés à la pratique consistant à réclamer aux usagers de l’argent pour le carburant de leurs véhicules de patrouille ? A cette question, l’on est tenté de répondre par la positive. Au regard des récriminations, sans cesse croissantes, des usagers qui cherchent à comprendre désespérément l’attitude de ceux qui sont censés leur apporter aide et secours. Des sources concordantes, des centaines de plaintes, formulées par les usagers, sommeilleraient dans les commissariats de police faute de carburant pour effectuer les déplacements prévus pour les circonstances.

Pour entreprendre les enquêtes relatives à des délits quelconques, la maréchaussée exige, des plaignants, une somme d’argent dont le montant varie entre 20.000 et 50.000 FCFA, voire plus. L’usager qui manquera de se plier à cette exigence, non légale, verra sa plainte rangée définitivement dans les tiroirs déjà encombrés dudit commissariat. Depuis plusieurs mois, nombreux sont les usagers victimes de cette triste réalité et qui se sentent résignés devant une telle situation. Conséquence, dans les quartiers, les auteurs des vols avec effraction, d’agression physique, de menace ou de préméditation, narguent leurs victimes, persuadés qu’aucune action policière ne sera entreprise à leur encontre. Du coup, la tendance  est à la récidive, causant un peu plus la psychose dans les esprits de paisibles citoyens.

Un usager victime de vol à la tire, dans la zone de l’Ancienne Gare-routière, dans le 2e arrondissement de Libreville, et qui a porté plainte contre X dans un commissariat de police de la place raconte sa mésaventure : « Un voleur m’a soutiré mon portefeuille contenant mes documents d’état-civil et une forte somme d’argent, pendant que je me rendais à mon lieu de travail. Au commissariat de police où j’ai porté plainte contre X, curieusement, l’enquêteur désigné pour le suivi de cette affaire m’a demandé de débourser une somme d’argent pour l’achat du carburant, afin d’effectuer le travail pour lequel il est pourtant payé. Comme si l’Etat ne dotait plus la police des moyens pour l’achat du carburant ».

Ainsi donc, devant la dure réalité, la question que d’honnêtes citoyens gabonais se posent est de savoir si l’Etat, via le ministère de l’Intérieur, n’allouait plus des dotations budgétaires pour le ravitaillement en carburant des véhicules de police.

Voici qui interpelle les autorités compétentes, afin que soit mis fin à ce malaise consécutif à l’exigence systématique de l’argent du carburant par les policiers en poste dans les commissariats, sans que leur détresse retienne l’attention de leurs interlocuteurs.

 

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