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Evasion fiscale-Pandora papers : Ali Bongo et Cie  sur la liste rouge

Le rapport Pandora papers qui secoue le monde n’a pas épargné certains dirigeants, en tout cas pas les Gabonais. Le Président gabonais figure bel et bien sur le rapport publié le dimanche 3 octobre dernier par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), Ce dernier, comme des centaines d’autres personnalités internationales, a profité des paradis fiscaux pour dissimuler des activités financières depuis 25 ans.

Si le rapport ne détaille pas les sommes dissimulées, l’on sait tout de même que 3 politiciens gabonais, dont le président gabonais, sont sur cette liste rouge que compte le monde. Le nouveau rapport de l’ICIJ qui regroupe 600 journalistes de 150 médias dans 117 pays, a été baptisé « Pandora Papers » (les Papiers de Pandore) parce qu’il fait la lumière sur ce qui était dans les ténèbres : les transactions d’une élite corrompue ainsi que les comptes créés dans des pays ou territoires à fiscalité avantageuse.

Plusieurs dirigeants du monde dont le Premier ministre tchèque, le roi de Jordanie ou les présidents du Kenya et de l’Equateur, ont dissimulé des avoirs dans des sociétés offshores, notamment pour échapper à l’impôt dans leur propre pays, indique le rapport d’enquête de ces journalistes qui ont eu accès à pas moins de 12 millions de documents obtenus de 14 sociétés. Parmi les entreprises gabonaises figurant dans ce rapport international figure en bonne place l’entreprise pétrolière Perenco Gabon et ses filiales. Mais aussi Exxon Mobil, Forafric Energy Gabon.

Au total 38 entreprises gabonaises et 3 politiciens gabonais seraient frappés par ce scandale d’évasion fiscale à grande échelle. Le nom du président Ali Bongo y est cité, en raison, notamment, du fait qu’il a contrôlé à la fin des années 2000 deux sociétés offshores aux Îles Vierges britanniques. Ce, cumulativement avec ses fonctions de ministre de la Défense nationale, alors que son père, Omar Bongo, était lui encore au pouvoir et à la tête d’une fortune amassée en plus d’une quarantaine d’années de règne.

Des preuves d’évasion fiscale touchant l’exécutif et plusieurs entreprises gabonaises qui, une fois de plus, n’intéresseront aucunement la justice gabonaise.

K.D

 

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