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Editorial : Les poudrières et les ‘’démocraties’’ équatoriales !

Dimanche dernier à Bata, des explosions d’une rare violence ont secoué la capitale économique de la Guinée Equatoriale. Ce petit pays d’Afrique centrale, riche en sous-sol, se singularise depuis le début de ce 21ème siècle, dans la construction des infrastructures futuristes dans les anciennes villes et les villes en création. Jusqu’à ce 7 mars 2021, où les images apocalyptiques de ce détonement ont fait le tour des réseaux sociaux montrant les bâtiments et immeubles réduits en cendres, les véhicules renversés et plusieurs morts et blessés joncher le sol.

Selon les autorités du pays, cet incident qui a endeuillé plusieurs familles, a été causé par la négligence de certains responsables d’un dépôt d’armes et autres explosifs. En somme une poudrière. Dernier bilan de cette catastrophe (9 mars 2021) : 98 morts et 615 blessés.

Cet événement tragique rappelle un autre au bilan, certainement plus lourd, qui s’est produit, toujours en Afrique centrale, en plein cœur de la ville de Brazzaville (République du Congo), le 4 Mars 2012. Là-bas également, un dépôt d’armes du premier camp du régiment de Mpila avait explosé causant plus de 300 morts, 2500 blessés et  détruit des milliers d’habitations avec environ 13.854 sans-abris.

Neuf années séparent les deux tragédies. Mais l’on ignore si la catastrophe de Mpila a réellement tiré la sonnette d’alarme sécuritaire de plusieurs de nos pays où les casernes militaires et les dépôts de munitions avoisinent  les quartiers populaires, avec les conséquences funestes que cela causent aux populations.

Puisque les autorités équato-guinéennes évoquent la ’’négligence’’ dans le cas du drame du 7 mars dernier à Bata, hypothèse qui ne devrait pas être très distante des causes de l’explosion de Mpila. Alors, jusqu’à quand cette ’’négligence’’ va continuer à tuer les populations innocentes ? Ces populations quine demandent que l’eau, l’électricité, les routes, les hôpitaux dignes de ce nom, les écoles et le travail et non les armes qui se retournent (d’une manière ou d’une autre) contre elles.

Et toutes ces armes pourquoi faire dans une Afrique où les populations, pour la plupart, manquent du strict minimum vital? Réponse, plusieurs régimes ont fait le choix de prioriser l’investissement dans les armes pour mieux asseoir leur pouvoir. Les ‘’démocraties’’ équatoriales ne dérogent pas à la règle.

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