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Editorial/ Le PAT : et déjà du plomb dans l’aile !

Rattraper le retard accusé dans la transformation du Gabon depuis 2009. C’est l’immense programme de gouvernement qu’a accouché le dernier séminaire gouvernemental tenu les 18 et 19 janvier derniers au palais présidentiel. Sous l’égide du chef de l’Etat, le gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda, est appelé à combler les manquements en matière de développement observés sous les différents gouvernements successifs nommés depuis l’avènement d’Ali Bongo à la magistrature suprême.

Mais contrairement à la période 2010-2013 où le Gabon a connu une plus-value pétrolière consécutive au prix du baril de pétrole qui dépassait les 100 dollars, le gouvernement actuel devrait se démener à lever les fonds (900 milliards de nos francs) pour réussir, à défaut d’amorcer le nouveau plan d’accélération de transformation. Autrement dit, s’endetter davantage.

L’autre hic est le conseil national de coordination et de suivi du plan d’accélération de transformation annoncé lors du communiqué final du conseil des ministres du 22 janvier dernier. Une «structure opérationnelle dont l’objectif est de suivre au plus près l’exécution de ce plan et de proposer toute recommandation liée à sa bonne exécution », précise le communiqué. Comme un air du déjà entendu.

Car, en effet, le fameux  conseil national de coordination ressemble, comme deux gouttes d’eau, à la coordination du plan stratégique Gabon émergent. Ici, le risque est que le PAT pourrait aussi disparaître, sans tambours ni trompettes, sans rendre les comptes, comme le fameux PSGE. D’où certaines interrogations : les échecs du passé ne servent-ils pas de leçon à l’exécutif? Qui du gouvernement et du conseil nouvellement crée sera responsable devant le parlement ? Le conseil national de coordination ne risque-t-il pas de marcher sur les plates-bandes du gouvernement comme l’ont fait les multiples agences créées il y a près de dix ans et qui ont été dissoutes, non sans avoir obéré les finances publiques? Quid du coût du fonctionnement de cette nouvelle structure au moment où le pays fait systématiquement recours à la dette?

Que le gouvernement joue pleinement son rôle. Après tout, c’est lui qui répond devant le parlement.

Jean Yves Ntoutoume

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