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Dette publique gabonaise: les inquiétudes de Goldman Sachs

Dans une note d’analyse conceptuelle publiée le 27 octobre dernier par l’agence Reuters, la banque américaine Goldman Sachs soutient que le Gabon, notre pays, risque d’avoir du mal à rembourser ses créanciers d’ici 2021.

 En effet, la crise sanitaire liée à la Pandémie du Coronavirus va fortement augmenter le taux d’endettement du pays au risque de le rendre insolvable vis – à – vis des bailleurs de fonds. L’institution financière du pays de l’oncle Sam soutient que la situation économique gabonaise serait critique : risque de surendettement, situation de détresse économique, risque de crédit substantiel, défaut de paiement dès 2021. Tels sont les mots qui ressortent de cette note d’analyse réalisée par les experts de la banque américaine sur le Gabon.

D’après les chiffres officiels de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, la dette publique gabonaise, en fin juin de cette année 2020, était estimée à plus de 5.700 milliards de francs CFA. Or, depuis l’apparition de la Covid – 19, le Gabon a contracté pour plus de 400 milliards de francs CFA de dettes, une situation qui avait déjà attiré l’attention du Fonds Monétaire International (FMI). L’institution de Bretton Woods soutient que la dette publique du pays dépassera le seuil de risque élevé et pourrait atteindre 75% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2020 et 2021, du fait de la prise en compte des arriérés intérieurs passés, ayant eu validation dans l’encours de la dette en 2019, du creusement du déficit budgétaire et du ralentissement de la croissance.

Sur la même lignée que Fitch Ratings et Moody’s  

Le niveau d’endettement du Gabon avait déjà fait l’objet d’une précédente étude, en avril dernier, Par les analystes de Fitch Ratings qui faisaient, notamment, remarqué que « la mauvaise gestion des finances publiques et l’accumulation d’arriérés de dette extérieure » accentuaient la pression sur les finances publiques, le risque d’insolvabilité du pays est donc bien réel. En juin dernier, Moody ‘s révélait qu’avec des obligations de très mauvaise qualité, le Gabon qui, à l’instar d’autres pays de la zone CEMAC, a vu ses perspectives profondément assombries par la chute des cours du baril de pétrole ; ce qui signifie qu’il devrait se retrouver dans une situation difficile ; situation qui, au regard du processus de gestion des investissements publics et du recours systématique aux emprunts extérieurs, pas toujours jugé très efficace, apparaissait comme prévisible. Le pays pourrait, donc, se retrouver dans une situation chaotique avec des défauts de paiements à venir car la forte propension du gouvernement de la République à recourir systématiquement à l’endettement pourrait avoir un effet insoupçonné sur l’économie nationale.

Après le FMI, Fitch Ratings et Moody’s, c’est au tour de Goldman Sachs de donner raison à l’économiste MaysMouissi qui, à travers ses brillantes analyses, n’a cessé de mettre l’équipe gouvernementale en garde, notamment le ministre jean – Marie Ogandaga – que l’économiste qualifie de « celui qui ne s’inquiète jamais de rien » – sur la nécessité de maîtriser cette tendance, tout en faisant un bon usage des fonds empruntés. Gageons que le Gouvernement de Rose Christiane OssoukaRaponda saura trouver les voies et moyens d’empêcher le Gabon d’atteindre ce statut critique, et peu élogieux, de pays insolvable !!!!

 

Yohan Freddy NGUEMA ZUE   

 

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