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Crise à la CNSS| l’Etat invité à payer son ardoise

En difficulté financière et incapable de payer son personnel et les retraités affiliés, la caisse nationale de sécurité sociale a vu son conseil d’administration ainsi que sa direction générale suspendus par le dernier  Conseil des ministres. Place à une administration provisoire chargée d’assurer l’administration, la gestion et la réforme de la CNSS sur une période de 12 mois.  Seulement, pour l’ancien premier ministre Raymond Ndong Sima, « l’Etat ne peut pas décemment maintenir en l’état ses dépenses courantes ou d’investissement alors qu’il traine une dette sociale abyssale».

La situation que connait actuellement la Caisse nationale de sécurité sociale, plongée dans une crise financière profonde inquiète tout le monde. C’est dans cet esprit que l’ancien premier ministre et économiste de formation, Raymond Ndong Sima, a, sur sa page facebook, fait une suggestion sur la situation de ce service de prestations sociales dans le pays, avant d’égrener quelques pistes de solutions. « Un drame se déroule depuis plusieurs années sous nos yeux avec la faillite de la CNSS. L’incapacité de cet organisme de payer à l’échéance les pensions de retraite dues à ses affiliés consacre cette faillite. Il faut s’opposer avec la plus grande énergie à ce que cette dernière ne se transforme en banqueroute. C’est pourquoi il faut distinguer la recherche des responsabilités (qui peut prendre du temps) de celle des solutions (qui doit être immédiate) ».

Pour cet ancien premier ministre, « l’urgence est à la recherche d’une solution permettant de reverser les pensions et de mettre un terme à un abus de confiance insoutenable, situation qui a un impact désastreux sur la santé des intéressés et la qualité de leur vie ».

Premiers impactés par cette situation, les retraités, pour Ndong Sima, ces derniers n’ont besoin ni de charité, ni de pitié de l’Etat. « Ils ont besoin en tout premier lieu et de manière urgente que l’Etat reverse non seulement les cotisations collectées auprès de sa main d’œuvre non permanente mais aussi la part patronale qu’il doit en qualité d’employeur public; en somme que l’Etat paie sa dette. Il y a lieu de rappeler que la CNSS est par excellence un créancier privilégié ».

Selon Raymond Ndong Sima, ce paiement doit intervenir «en même temps que celui des salaires des fonctionnaires et avant toutes autres dépenses. Il faut ensuite que l’Etat s’organise pour combler le déficit additionnel creusé par les gestionnaires qu’il a nommé à la tête de cet organisme ».

Saluant la mise en place d’un comité provisoire de gestion, seulement souligne t-il, « la mobilisation des fonds par une loi de finances rectificative ou un emprunt sont du ressort du gouvernement qui ne peut pas décemment maintenir en l’état ses dépenses courantes ou d’investissement alors qu’il traine une dette sociale abyssale. C’est cette mobilisation qui constitue l’urgence absolue. C’est elle qui peut mettre un terme à une situation scandaleuse et tout simplement honteuse », a-t-il conclu.

 

 

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