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Coronavirus : Plus de 11.000 personnes en chômage technique depuis le début de la crise

Alors qu’il n’était que de 3.478, en avril dernier, au moment où le Gouvernement de la République décidait du confinement total du Grand Libreville, le nombre de salariés mis en chômage technique, en sept mois de cessation d’activités, s’est considérablement accru. En effet, d’après des chiffres rendus publics par la direction générale du Travail, sur les 1.425 pertes d’emplois enregistrés dans le secteur formel, 530 personnes ont été licenciés pour des raisons disciplinaires et 895 pour des motifs économiques.

Cependant, l’impact dans la crise sanitaire, dans plusieurs secteurs est tel que 11.875 individus ont été mis en chômage technique depuis le début de la Pandémie. « Au 30 septembre 2020, le traitement des données collectées auprès de 330 entreprises des différents secteurs et branches d’activités par les services de la Direction générale du Travail, de la Main d’œuvre et de l’Emploi (DGTMOE) affiche un total cumulé de pertes d’emplois de 1.425 dont 530 pour des raisons disciplinaires et 895 pour des motifs économiques », indique la Direction générale du Travail. Des chiffres qui contrastent avec ceux du Programme des Nations Unies pour le Développement, exposés dans de précédentes colonnes, qui, dans un rapport publié en juillet 2020, intitulé « Impact socio – économique de la Covid – 19 au Gabon » et qui parlaient de la destruction de plus de 100.000 (104.000, plus précisément), sur l’ensemble du territoire nationale, dont 46,1% concernent les femmes et 53,8% les hommes. Des allégations que conteste, visiblement, la Direction générale du Travail.

« Il conviendrait sans doute de s’interroger sur les sources du PNUD dans la mesure où les services techniques du Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la Formation Professionnelle n’ont pas été officiellement saisis de cette étude par le PNUD ou tout autre organisme habilité qui se serait manifesté par un questionnaire sur les pertes d’emplois liées à la Pandémie de la Covid – 19, à l’instar de ce que ferait le Bureau International du Travail (BIR)« , a – t – elle précisé auprès de confrères.

Quid du dispositif chômage technique ?

« Un tel écart reviendrait probablement à dire que la grande majorité des travailleurs au Gabon aurait perdu leurs emplois, alors que le Gouvernement avait mis en place un dispositif tendant à limiter les effets négatifs de la Pandémie de la Covid – 19 », a poursuivi la Direction Générale du Travail. Justement, quel est le bilan de ce fameux dispositif et en quoi a – t – il limité les effets néfastes liés à la crise sanitaire ? L’on se souvient qu’en avril dernier, afin de répondre à l’urgence de la situation créée par le Coronavirus et protéger au mieux les salariés et les entreprises impactées, les pouvoirs publics avaient mis en place une allocation de chômage technique encadrée par l’arrêté n°0052/MEFPTFPDS. Prise en application de l’article 36 alinéa 12 du code du Travail, celle – ci est fixée entre 50 et 70% du salaire mensuel brut hors primes et indemnités des travailleurs impactés totalement par les mesures de protection et de prévention liées à la lutte contre la propagation du virus.

Quels en sont les résultats, après plusieurs mois de ralentissement de l’activité des entreprises ? Par ailleurs, selon l’article 3 de l’arrêté fixant les modalités particulières du chômage technique ou partiel en application de l’article 36, alinéa 12 du code du travail, les entreprises impactées doivent soumettre les demandes d’avis de chômage technique auprès de l’inspecteur du travail du ressort, lequel dispose d’un délai de 72 heures maximum pour émettre son avis. Des enquêtes ont – elle été menées afin de vérifier la justesse de la plupart de ces mises en chômage techniques ? Autant de questions sur lesquelles il serait intéressant d’entendre les principaux responsables du ministère de tutelle. Wait and see !!!!

Yohan Freddy NGUEMA ZUE   

 

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