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Conseils des ministres successifs : zéro mesure sociale forte!

En l’espace d’une semaine se sont tenus deux conseils des ministres, sans tonalité sociale. A quelques jours de la rentrée des classes, on n’est pas loin de croire que l’exécutif roule pour lui-même.

Alors que quelques partenaires sociaux de l’éducation ont dû surseoir leur déclaration en prélude à la rentrée des classes, en espérant certainement que le conseil des ministres du 13 septembre dernier prendrait quelques dispositions dans ce secteur, leur espoir est tombé dans le vide.

Le communiqué final du conseil des ministres de lundi dernier a produit des décisions politiques. Pèle mêle : projet d’ordonnance portant loi organique fixant les modalités d’exercice par le collège d’intérim du président de la république en cas d’indisponibilité temporaire ou définitif ; projet d’ordonnance portant loi organique relative à la présidence de la république ; projet d’ordonnance portant institution de la médiature de la république ; projet d’ordonnance portant création du haut commissariat de la république…Une fois de plus, la part belle a été réservée à une caste dont il faut absolument caser les membres.

Une semaine avant, le 6 septembre dernier, le résultat du conseil des ministres avait lui aussi les mêmes similitudes. Entre autres, la création d’une permanence du conseil supérieur de la magistrature. Pour contenter certainement quelques hauts magistrats qui sont dans l’anti chambre de la retraite.

L’issue de ces deux conclaves de l’exécutif tenus à quelques encablures de la rentrée des classes, qui d’ailleurs n’a pas été effleurée, démontre le faussé abyssal, en termes d’attentes, entre l’État à travers ses décideurs, et les gouvernés.

Au moment où nombre de parents d’élèves sont en détresse, ne sachant comment assurer la scolarité de leur progéniture, à cause des effets collatéraux liés à la crise sanitaire du moment, l’exécutif botte en touche.

Qu’on n’évoque surtout pas une quelconque tension de trésorerie. Parce que la création du haut commissariat de la république, le réaménagement de la médiature de la république exigent les moyens financiers colossaux pour leur fonctionnement et pour quelques gâteries de ceux qui vont les animer.

A l’épreuve des faits, il apparaît clairement que ce qui importe les tenants du pouvoir c’est la conservation de leurs postes et privilèges. Quant aux gouvernés, ces éternels dindons de la farce, ils pourront toujours compter sur la providence.

Junior Akoma

 

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