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Cnss| les syndicats dubitatifs quant aux réformes

Nommé en juin dernier pour redresser la Caisse nationale de sécurité sociale, trois mois après, quel bilan pour Christophe Eyi, l’administrateur provisoire ? Si d’aucuns reconnaissent l’amélioration dans le payement de salaires et pensions retraites à temps, s’agissant des réformes, les partenaires sociaux ne peuvent jusque-là juger l’efficacité du processus. Seul le comité de surveillance peut en juger.

 En crise, le gouvernement avait décidé de la dissolution de la direction générale et du conseil d’administration de la CNSS. En conseil des ministres, il avait été décidé de la mise en place d’une administration provisoire. Pour une durée d’un an, celui-ci a pour missions ; « d’assurer l’administration, la gestion et la réforme de la CNSS sur une période de 12 mois ». Il faut dire que ces décisions « s’inscrivent dans le cadre de la réforme de la mission gouvernementale de protection sociale et de la préservation du bien-être des populations en général et des assurés sociaux en particulier, résultent de la récurrence des profonds dysfonctionnements dans l’accomplissement de la mission de service public exécutée par le conseil d’administration et la direction générale de la CNSS ».

C’est donc Christophe Eyi qui avait été nommé administrateur provisoire. 100 jours à la tête de l’entité de sécurité sociale dans le pays, pour les partenaires sociaux interrogés sur la question, il serait difficile de juger l’efficacité des réformes. Seul le comité de surveillance peut donner le bilan d’étape, a expliqué, Richard Ndi Bekoung du Sypross. Lequel, a reconnu au passage, les « avancées significatives » . 

En effet, « la principale revendication, source de stress des salariés et des retraités de la CNSS a trouvé́ solution depuis la prise de fonction de l’administrateur provisoire. Ainsi, les paiements des salaires et des pensions se font aujourd’hui à dates échues. Aussi, le gel des embauches, le non renouvellement des Contrats à durée déterminée (CDD), la révision du calcul de l’allocation congé et la suppression de certains postes de responsabilité́ ont permis à l’administrateur de réaliser de économies », indiqué le syndicaliste.

Le constat n’est malheureusement pas le même, chez Joslin Louis Ngomo de la Coalition CNSS . Lequel regrette au passage l’exclusion des partenaires sociaux et une absence de communication. « Pour évaluer une performance, il faut avoir des indicateurs. Exclus du processus de restructuration, nous n’avons malheureusement aucun élément d’appréciation pour faire une lecture objective et pertinente, considérant qu’il n’y a aucune communication officielle à ce sujet entre l’administration provisoire et la coalition, malgré toutes nos tentatives ». Soulignant que « Le cadre approprié pour un tel chantier, tel que prévu par l’OIT (ndlr : Organisation internationale du travail), c’est le dialogue tripartite (Gouvernement-Patronat-Travailleurs), consacré par la convention 144.  Considérant que, les résolutions de la seule initiative de l’administration provisoire pourraient être remises en cause par le patronat et les travailleurs (membres du conseil d’administration), je crains  fort que nous ne soyons pas sortis de l’auberge »

Regrettant en outre « que toutes nos initiatives, pour établir le contact sont restées sans suite », a-t-il révélé dans le quotidien l’Union.

 

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