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CNNII: la sérénité retrouvée ?

En grève pour le non paiement de 8 mois d’arriérés de salaires, les partenaires sociaux et la direction se sont accordés, en présence d’un inspecteur spécial du travail, pour une reprise du travail à Libreville et à Port-Gentil.

La crise qui secoue actuellement la Compagnie nationale de navigation intérieure  internationale pourrait connaître son épilogue d’ici peu. C’est en tout cas, ce qui ressort d’une réunion de conciliation le 03 mai dernier dans la ville du sable, entre la direction, les partenaires sociaux, en présence d’un inspecteur spécial du travail.

Au cours de cette rencontre, les deux parties se sont accordées sur le respect du principe du service minimum reconnu dans le code du travail. A son tour, la direction a promis d’accélérer le paiement des impayés d’ici  le 05 juin prochain.

Faut-il le rappeler, la grève qui a duré  plusieurs semaines a occasionné la fermeture du portail de la base de Libreville  et celui de Port Gentil.

Remettre à l’armement national ses lettres de noblesses

Suite à un financement accordé par le gouvernement pour l’investissement, Carl Ngueba, le directeur général a lancé la compagnie dans une opération de réfection et de renouvellement de son parc. C’est dans ce cadre que la CNNII a mis sur carnage son célèbre bateau le Sette- Cama. En état défectueux très avancé, une source de la direction indique que  les travaux pourraient mettre plus  de temps que les 45 jours prévus au départ.  « La direction espère sortir la compagnie de la situation difficile qu’elle traverse actuellement ».

Pour mémoire, le Sette Cama est en arrêt depuis 2014. Il en est de même des autres bateaux de la compagnie, tel le Georges Riwiri qui dessert Port-Gentil-Lambaréné. Conséquence de cette situation, la Compagnie nationale fait face à une concurrence non négligeable des compagnies privées qui s’y sont installées, imposant ainsi, des prix exorbitants. Dans le même temps, certaines indiscrétions indiquent que cette situation arrangeait les précédentes directions, qui ont préféré les locations des navires vers d’autres compagnies, à des prix tout aussi exorbitants.

Dans la même lancée, d’autres innovations ont commencé à voir le jour. C’est le cas du système de paiement en ligne, suite à l’installation d’un système d’informatique. «Une grande innovation  depuis 40 ans que la compagnie existe », se réjouit un agent de la maison. A partir de ces investissements, la compagnie espère à nouveau reprendre les lignes internationales. Et mettre en place un nouveau système de taxis maritimes, qui va permettre aux usagers de la voie terrestre des villes d’Akanda, Libreville et Owendo d’éviter les longs fils d’embouteillages.

Un système de gabegie mis à nu

Il faut dire que les précédentes directions  n’ont pas permis à la compagnie de prospérer pour un avenir meilleur. Bien au contraire. La Compagnie a vécu au rythme d’embauches accélérées des parents, amis et connaissances   avec des salaires faramineux. « Depuis son arrivée, Carl Ngueba a mis toutes ces personnes face à leurs responsabilités, vu qu’ils touchaient déjà des salaires de directeurs, ils ont simplement été promus à ce rang. Une manière pour eux de prouver qu’ils méritent leur rendement », explique à notre rédaction  un proche du dossier.

« Aujourd’hui, nous investissons pour permettre à  la compagnie d’être équipée. Chose qui n’était pas le cas, il y a encore deux ans », conclut notre interlocuteur.

 

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